Si, comme nous, vous êtes des habitués du marché Jean-Talon, vous y avez sûrement remarqué, cet été, le petit comptoir des Filles Fattoush. On y retrouve des aliments syriens comme des croustilles de pita au cumin et piment d’Alep, des kebbes et un comptoir d’épices joliment emballé et très alléchant. Mais cette petite entreprise propose aussi, derrière tous ces délices, un moteur social puissant : offrir une première opportunité d’emploi à des réfugiées syriennes.
Adelle Tarzibachi et Geneviève Comeau soulignent l’importance d’un premier emploi pour reprendre confiance et rebâtir une nouvelle vie bien ancrée. Depuis la création de l’entreprise, 40 femmes sont passées chez les Filles Fattoush. Certaines y sont restées, ont acheté une maison grâce à cette opportunité; d’autres s’en sont servi comme tremplin pour retourner aux études.
Pour les cofondatrices, la meilleure façon de découvrir un peuple, c’est à travers sa cuisine :
« Faire découvrir les parfums de notre pays, parler de la richesse et des couleurs de la Syrie. »
Leur projet est tourné vers l’avenir et vise à faire le pont entre les cultures. Anie, notre fondatrice, a eu un réel coup de cœur pour ce duo d’entrepreneures lors d’une conférence sur les entreprises Women Owned. Un projet de collaboration est ainsi né de cette rencontre; une belle façon de poursuivre la mission des Filles Fattoush, qui puise son essence dans leurs souvenirs riches et positifs de la Syrie.
Le savon d’Alep Filles Fattoush est issu d’une recette ancestrale syrienne. Considéré comme le plus vieux savon dur au monde, avant même le savon de Marseille, ce produit peut être utilisé sur tout le corps et le visage. Composé de quatre ingrédients seulement (huile d’olive, huile de baies de laurier, eau et soude), ce produit doit sécher pendant 9 mois, ce qui lui confère une apparence unique! Formulé avec 20 % d'huile de laurier, il convient à tous les types de peau, en plus d’adoucir et de désinfecter.